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Au milieu du 19è siècle, au moment où le Traité de Londres de 1839 donne au Luxembourg ses contours actuels, une quarantaine de fabricants de tabac sont actifs au Luxembourg. Parmi eux, Jean-Pierre Heintz, à peine âgé de 25 ans, qui ouvre en 1847, en plein centre-ville, un commerce accolé à une petite manufacture. Le nom de son épouse, Joséphine Heintz van Landewyck, apparaît déjà sur l’enseigne, ce qui ne manque pas de lui donner un certain cachet, les tabacs néerlandais bénéficiant alors d’une excellente réputation.

Le succès est vite au rendez-vous et en 1867, dans des locaux loués dans le bâtiment central du Fort Berlaimont récemment démilitarisé, Jean-Pierre Heintz installe une petite machine à vapeur, la première du genre dans le pays. C’est le début de l’ère industrielle dans ce marché.

Joseph, le fils de Jean-Pierre et Joséphine, entre bien vite dans la danse et continue de faire prospérer l’affaire familiale. L’acquisition de terrains en périphérie de la Ville, à Hollerich, lui permet de réunir toutes ses activités de production sur un seul site, inauguré en 1897, cinq ans après le décès de Jean-Pierre. Quelque 250 ouvriers et ouvrières y produisent alors 100.000 cigares et deux tonnes de tabac à fumer de toutes sortes. À cela s’ajoutent la centaine d’ouvriers qui produisent entre 100.000 et 300.000 cigares par semaine sur un autre site, à Larochette.

Dimension sociale

Victor, fils de Joseph (décédé en 1912), prend le relais et implante, en 1905, la première machine à cigarettes semi-automatique à Hollerich. Il brille aussi par son grand humanisme, créant et animant pendant de nombreuses années la ‘cuisine populaire’ à la rue des Bains et rénovant à ses frais une partie de la Place d’Armes qui menaçait de s’effondrer.

A la fin de la Première guerre mondiale, la fin de l’accord douanier avec les Allemands en vigueur depuis le milieu du 19e siècle pousse l’entreprise à déménager quelques machines de production à Trèves pour y ouvrir une petite succursale. Elle deviendra, en quelques années, le deuxième fabricant allemand de tabacs à fumer.

Lorsque Victor Heintz décède en 1931, à 52 ans, il n’a pas de descendant direct. La succession est alors assurée par son beau-frère, Aloyse Meyer, alors Directeur général de l’Arbed et président de la Chambre de commerce, qui nomma Gustave Koener comme directeur extérieur à l’usine de Hollerich. Rapidement, un certain Robert Meyer, entré dans l’entreprise en 1934, devient co-directeur.

Après le décès d’Aloyse Meyer, en 1952, et le départ en retraite la même année de Gustave Koener, il prend seul la direction de l’entreprise.

Diversification

En 1964, HvL inaugure une usine ultra-moderne à Ettelbruck et y fabrique des cigarettes américaines sous licence. Trois ans plus tard, Marc Meyer, petit-fils d’Aloyse et cousin de Max Meyer, entre dans l’entreprise, devançant de quelques années Charles Krombach, le gendre de Robert Meyer. M. Krombach deviendra assez vite gérant puis CEO de l’entreprise.

La firme se diversifie progressivement et se positionne sur le segment de la logistique/distribution au point de devenir, au milieu des années 80, le plus grand grossiste du secteur dans le pays. À ce moment là, entre ses usines de Hollerich (250 personnes), d’Ettelbruck (100) et de Trèves (150), elle fabrique 3,5 milliards de cigarettes vendues principalement au Benelux.

Les marques Bentley (Asie du Sud-Est) et Ducal (Afrique de l’Ouest) dopent la production à 5,3 milliards en 1992, année où l’entreprise lance les «rolls» (tabac à tuber) en Allemagne, moins taxés que les cigarettes. Les exportations s’élargissent vers l’Est et un nouveau record de production est enregistré en 1996, avec 5,7 milliards de cigarettes.

Une nouvelle ère s’annonce

Deux ans plus tard est lancée la marque Elixyr, aujourd’hui disponible dans 30 pays, alors que l’expansion géographique se poursuit : reprise du néerlandais Biggelaar Tabak en 2001, fusion avec le belge Torrekens Tabakindustrie en 2007, fondation de Landewyck France en 2009 pour gérer la distribution des marques et les relations avec les 15.000 buralistes dans l’Hexagone, création de Landewyck Espagne en 2012…

Sous la houlette de Charles Krombach, ce qui est devenu Landewyck Group en 2003, assure également son avenir sur le plan immobilier et en 2017 est posée la première pierre du tout nouveau site de production au Fridhaff, près de Diekirch: un investissement de 60 millions d’euros pour regrouper, sur quelque 36.000 m2, les sites de production de Hollerich et d’Ettelbruck à l’horizon 2022, date du 175e anniversaire du groupe.

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