Créée en 2017, la start-up Jiddereen (qui veut dire «chacun» en luxembourgeois) propose des solutions d’irrigation automatique et des murs végétaux. Le système d’irrigation est autonome dans le sens qu’il n’a pas besoin de connections ni au réseau électrique ni à l’eau de ville. Il génère son énergie à l’aide d’un panneau solaire et puise l’eau dans une cuve, idéalement rattachée à une récupération d’eau de pluie. Il est contrôlé par un microordinateur et un jeu de capteurs pour optimiser l’usage de l’eau.
Jiddereen est l’une des premières sociétés à être accrédité Société d’Impact Sociétal par le ministère du Travail au Luxembourg.
A l’efficacité énergétique s’ajoute l’esthétique. Jiddereen crée ainsi des murs végétaux; un exemple parfait de réalisation basée sur la durabilité. «Nous avons développé un concept basé sur des gabions métalliques (des cages en fils de fer et pourvue d’un géotextile, ndlr) remplis de terreau, avec une irrigation contrôlée par micro-ordinateur», explique Dr Aliza Kahn, Head of Engineering chez Jiddereen. «Cela permet une utilisation efficace de l’eau et crée une plantation résiliente».
Multiples obstacles
La conception est entièrement modulaire, ce qui permet une fabrication hors site et une installation finale facilitée. Actuellement, un tel mur végétal de 40×3,5 mètres est en cours d’installation au premier étage d’un bâtiment pour la commune de Differdange.
Le chemin est loin d’avoir été simple pour en arriver là. «En tant qu’ingénieurs, nous avons été quelque peu décontenancés par les obstacles administratifs et de gestion que nous avons dû et devons encore franchir», note Mme Kahn. «De plus, avoir une bonne idée pour un produit est une chose, la transformer en un produit fiable qui peut être fabriqué et déployé efficacement est un tout autre défi».
Aidée par Luxinnovation, et en particulier son cluster CleanTech, pour se connecter aux bons réseaux d’affaires, la start-up Jiddereen est, ainsi, entré en contact récemment avec le bureau d’études Simon-Christiansen & Associés pour discuter de l’opportunité de placer de tels murs végétaux dans des projets urbanistiques-.
Rendez-vous le 26 mars
«Pénétrer le marché avec un produit innovant est un véritable défi pour une start-up, mais Luxinnovation, et plus particulièrement l’initiative du cluster, est une source inestimable de contacts et de connexions dans l’écosystème local», explique Mme Kahn.
Tout comme avec Simon-Christiansen, la société vise désormais à être impliquée dès le début de la conception d’un projet de bâtiment. Elle développe pour cela ses relations avec des bureaux d’études et des architectes. «D’un point de vue technique, nous voulons inclure le traitement des eaux grises dans notre mur vert. Après tout, il englobe beaucoup des caractéristiques d’un filtre à sable modulaire.»
Aliza Kahn aura l’occasion de présenter plus en détails le concept de mur végétal à l’occasion du webinaire Present Yourself – Foster new business opportunities with cross-sectorial collaborations de ce vendredi 26 mars.