Dans le cadre du développement de l’Économie Circulaire dans le secteur de la construction au Luxembourg, les Clusters CleanTech et Wood de Luxinnovation, en partenariat avec la Chambre des Métiers et la Fédération des Artisans, ont organisé un atelier de travail en présentiel le 8 juillet dernier, dans les locaux de la Chambre des métiers. Une vingtaine de participants a, ainsi, planché sur les thématiques Matériaux et Déconstructibilité/modularité dans la construction circulaire.
«Depuis plus de 5 ans, l’économie circulaire est dans les sujets, mais c’est souvent resté dans la théorie», a expliqué Anne Majerus, conseillère technique et économique à la Chambre des Métiers, en introduction de ces ateliers. «Nous savons tous que c’est important et qu’il faut se préparer, mais il a, pendant longtemps, manqué de projets concrets. Aujourd’hui, les projets arrivent et il est donc essentiel que les entreprises artisanales locales puissent y répondre, afin d’éviter que les grands acteurs étrangers viennent sur notre marché.»
Projets collaboratifs
Après avoir posé les bases théoriques lors d’un précédent workshop online, en février dernier, la séance de travail du 8 juillet a permis de poser quelques bases concrètes permettant à l’ensemble des acteurs concernés de trouver, ensemble, les bonnes solutions pour relever ces défis.
«L’objectif est de reconnaître les fuites de valeurs sur la chaîne de valeur de la construction et, partant de là, de suggérer des solutions à travers un ou plusieurs projets collaboratifs», a précisé Philippe Genot, le manager du Luxembourg Wood Cluster.
«Un premier projet collaboratif concret portant sur la problématique de réemploi d’équipements liés à l’enveloppe du bâtiment est en cours et nous comptons sur les idées et propositions de travail issues de cet atelier pour en identifier d’autres», a indiqué Charles-Albert Florentin, le manager du Luxembourg Cleantech Cluster.
Efforts régionaux
L’un des constats mis en lumière suite à ce workshop est une tendance à la hausse du nombre et de la variété des matériaux utilisés dans la construction, notamment en raison du développement des matériaux composites. «Pour certains de ces matériaux, nous pouvons avoir des chaînes de valeur régionales – que ce soit au niveau du Luxembourg, de la Grande région, voire de l’Europe, alors que pour d’autres, nous sommes totalement dépendants des marchés globaux et de provenances très lointaines», observe Philippe Genot.
C’est bien évidemment sur les possibilités régionales que vont se concentrer les efforts dans un premier temps, que ce soit pour les matières premières telles que le bois, qui est «produit» dans nos forêts, mais aussi pour les possibilités de « recyclage/réutilisation» de certains matériaux.
«Avec tous les acteurs présents lors de ce workshop, nous avons dressé une liste des ‘gain points’, c’est-à-dire des opportunités et des pistes intéressantes en cours de développement, mais aussi des ‘pain points’, ces éléments qui bloquent actuellement le développement de l’une ou l’autre activité. Cela nos permet de mieux savoir dans quelle direction aller et où concentrer nos efforts.»