Pour le Luxembourg BioHealth Cluster, l’année 2018 a tout d’abord débuté par l’arrivée d’un nouveau manager. Jean-Philippe Arié a pris ses fonctions le 5 mars, avec comme objectif de soutenir la stratégie du gouvernement dans le secteur des technologies de la santé, considéré comme un des axes prioritaires pour le développement de l’économie luxembourgeoise.
Ce secteur, bien qu’encore relativement jeune au Luxembourg, a connu ces dernières années un fort développement, amenant à l’émergence de la recherche académique dans le paysage de la santé. Le pays compte des acteurs publics et privés, qui partagent la volonté commune de faire du Luxembourg une destination de choix pour mener à bien des projets d’innovation au service de la santé.
Un écosystème très réceptif
En 2018, le BioHealth Cluster a dressé une cartographie détaillée de ces acteurs. Un travail mené en collaboration avec le ministère de l’Économie, l’Observatoire de la compétitivité et le département Market Intelligence de Luxinnovation. Les résultats de ces travaux ont été présentés le 15 janvier dernier, révélant ainsi que le secteur des technologies de la santé a généré en 2016 (dernières données disponibles) une valeur ajoutée de 175 millions d’euros, soit 0,38% du PIB.
Avec 131 entreprises actives dans les technologies de la santé, le secteur compte près de 1.600 employés, dont 80% sont actifs dans des structures ne dépassant pas 10 salariés. 31 de ces structures sont notamment spécialisées dans les technologies digitales. «Cette cartographie sera mise à jour annuellement. Elle servira de document de base pour suivre le secteur, mesurer son essor et ajuster au mieux la politique publique», explique Jean-Philippe Arié. «En aidant ces sociétés technologiques, nous espérons, à terme, l’amélioration de la santé des citoyens et, bien entendu, de la croissance économique».
Quand technologies et santé ne font qu’un
Alors que l’essor des nouvelles technologies continue de modifier profondément la société, cela vaut également pour le secteur de la santé. De plus en plus de start-up proposent de combiner nouvelles technologies et services de santé. Ces dernières ont d’ailleurs pu participer, pour la première fois, au programme d’accélération Fit 4 Start. Aux côtés des 188 start-up qui ont postulé pour la partie ICT de l’édition Fit 4 Start #7 démarrée en automne 2018, 38 autres ont postulé pour la nouvelle verticale des technologies de la santé, un chiffre plus qu’honorable pour une première intégration.
2019 s’annonce tout aussi technologique pour le BioHealth Cluster. En mars, un nouveau rapprochement cross-sectoriel avec le cluster ICT permettra d’amorcer les échanges entre les technologues du secteur numérique et ceux de la santé. Il s’agit ici de mesurer le potentiel des solutions digitales dans la santé et, de comprendre comment les entreprises du secteur ICT peuvent répondre aux besoins des acteurs de la santé. Le Cluster se penchera également sur la clarification de sa feuille de route, de laquelle devrait découler les nouveaux axes prioritaires et les prochaines actions prévues.