L’année 2019 commence sous les meilleurs auspices pour Passbolt. Créée il y a tout juste deux ans et incubée au Technoport, la start-up a annoncé début janvier la clôture d’une levée de fonds bien plus conséquente que celle initialement envisagée.
« Nous pensions attirer seulement des business angel, mais nous nous sommes rendus compte au fil de nos présentations que les fonds se montraient également intéressés », explique Kevin Muller, le cofondateur et CEO de Passbolt. « Notre objectif initial était de lever autour de 200.000 euros et nous avons réussi à obtenir plus du double. »
Des multinationales parmi ses clients
La jeune pousse luxembourgeoise a convaincu deux réseaux de business angels de prendre part à l’aventure, BeAngels (Belgique) et Yeast (France). Ils ont été rejoints par le Digital tech fund, le fonds d’amorçage public-privé géré par la société de capital-risque Expon capital. Grâce à ces trois investisseurs, ce tour de table a permis de réunir 460.000 euros.
Il s’agit de la deuxième levée de fonds de Passbolt. La start-up avait clôturé un tour de table à 210.000 euros en septembre 2017, les capitaux provenant d’investisseurs privés et publics. L’entreprise avait par ailleurs participé avec succès au programme Fit4Start de Luxinnovation au printemps 2017.
Passbolt a développé une solution de partage des mots de passe entre collaborateurs. Celle-ci vise non seulement à combler les failles de sécurité engendrées par ces pratiques, mais aussi à améliorer la compétitivité, en particulier dans le secteur ICT. « Il suffit qu’un chef de projet en charge des mots de passe parte en vacances pour qu’une équipe de développeurs se retrouve dans l’impasse », rappelle Kevin Muller.
Après avoir testé sa solution pendant plus d’un an auprès d’une communauté d’utilisateurs, Passbolt a lancé son offre commerciale au printemps 2018. Elle compte aujourd’hui 30.000 utilisateurs, dont certains grands noms de l’industrie automobile.
Une version cloud en développement
Cette nouvelle arrivée d’argent frais va permettre à la jeune pousse de travailler à l’amélioration des fonctionnalités de sa solution, mais aussi de renforcer ses équipes commerciales. Entre 3 et 5 personnes devraient être recrutées cette année.
« Nous voulons améliorer le processus d’installation du logiciel et proposer un service sur le cloud pour répondre aux demandes des plus petites structures », complète Kevin Muller. « Il faut aussi développer des fonctionnalités complémentaires, notamment pour nos plus gros clients. »
L’objectif de la start-up est maintenant d’atteindre la barre des 100.000 utilisateurs « au minimum » d’ici la fin de l’année.
Photo Credit @Greg Buttay