Le calcul à haute performance (HPC) est un puissant moteur d'innovation dans bon nombre de secteurs. Les organisations tournées vers l'avenir peuvent exploiter la puissance du HPC pour révolutionner leurs activités et contribuer à l'acquisition de nouvelles connaissances.
Le Luxembourg a reconnu le vaste potentiel du calcul intensif pour façonner son paysage économique. Cela se reflète dans l'initiative « Appel conjoints » HPC, lancée pour la première fois en 2022 pour stimuler la collaboration entre les instituts de recherche publics et les entreprises privées qui souhaitent exploiter les supercalculateurs pour des initiatives de recherche transformationnelles et des résultats commerciaux globaux.
«Le premier appel découle d'un engagement profond du gouvernement à soutenir les capacités HPC au Luxembourg. L'objectif global était de combler le fossé entre les entreprises déjà impliquées dans des domaines axés sur les données, mais ayant peu ou pas d'expertise dans l'utilisation des infrastructures HPC, et les instituts de recherche qui sont bien familiarisés avec la technologie HPC. En facilitant le transfert de connaissances entre ces entités, l'appel vise à propulser l'innovation grâce à des efforts de collaboration», explique Maximilian Przybyl, Advisor - Corporate R&D and Innovation Support chez Luxinnovation.
Un deuxième appel à projets est officiellement ouvert ce 15 septembre. Son approche de base reste la même, mais M. Przybyl souligne l'importance cruciale de rendre la technologie HPC accessible à un plus grand nombre d'entreprises, y compris les PME et les jeunes pousses. En encourageant les partenariats dans le domaine du HPC, les entités qui n'auraient pas envisagé le calcul intensif en raison de contraintes ressenties, peuvent ainsi explorer cette technologie dans le cadre de l'appel conjoint.
«Alors que les instituts de recherche apportent une expertise théorique, les entreprises apportent des perspectives pratiques, ce qui se traduit par une combinaison d'innovations et de solutions qui répondent aux défis du monde réel. Lors du premier appel, nous avons constaté que la collaboration entre les deux parties fonctionnait très bien et qu'il y avait un réel intérêt de part et d'autre. En ouvrant le champ aux PME et même aux start-up, on crée un terrain de jeu encore plus large pour les applications HPC», souligne M. Przybyl.
Pour les entreprises, le ministère de l'Économie cofinancera jusqu'à €700.000 des coûts admissibles du projet dans le cadre du régime d'aide à la R&D. Le taux de cofinancement applicable varie en fonction de la taille de l'entreprise et de la complexité technologique du projet. Les instituts de recherche, quant à eux, peuvent bénéficier d'un financement à 100% de la part du FNR pour les coûts spécifiques à leur projet, jusqu'à concurrence de €400.000.
«Les incitations financières à la R&D visent à stimuler des écosystèmes entiers. Nous disposons au Luxembourg d'une infrastructure HPC relativement récente, en particulier sur le marché des PME. Néanmoins, les applications sont nombreuses et vont de la réalisation de simulations et de prédictions complexes à l'analyse de données massives et aux tests virtuels pour les nouvelles inventions», déclare Ralf Hustadt, Special Advisor Digitalisation, Data Economy and Gaia-x.
Les candidatures dans le cadre de l'appel conjoint HPC sont divisées en deux parties. Dans la première phase, les entreprises et les instituts de recherche peuvent soumettre une simple esquisse de projet sur la plateforme de collaboration recherche-industrie de Luxinnovation entre le 15 septembre et le 15 novembre 2023.
Les utilisateurs de la plateforme peuvent déjà entrer en contact avec des partenaires potentiels, partager et visualiser des idées.
La seconde phase, du 2 janvier au 29 février 2024, implique la soumission d'une demande de projet plus détaillée. Durant cette phase, les entreprises peuvent bénéficier du soutien de Luxinnovation pour préparer la demande et d'un coaching supplémentaire.
Les propositions complètes seront examinées par un panel d'experts. Les décisions officielles de financement pour les demandes retenues sont attendues en juillet 2024.
«La raison d'avoir ces deux phases est de s'assurer de l'éligibilité des organisations participantes dès le premier tour. De cette manière, elles sont certaines que leurs projets répondent aux conditions et aux objectifs de l'appel», précise M. Przybyl.
Afin de simplifier les éléments-clés pour toutes les parties intéressées, Luxinnovation organisera une série de webinaires avant la date limite de soumission pour la première phase.
«L'objectif est de fournir des informations justes et cohérentes aux différentes parties intéressées, y compris les entreprises, les instituts de recherche et les autres parties prenantes. Le premier épisode, en septembre, expliquera le champ d'application et les procédures de l'appel. Les deux sessions de questions-réponses seront l'occasion de répondre à des questions sur des cas spécifiques», conclut M. Przybyl.
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